Pourquoi j'ai soutenu l'équipe de Trump à l'élection présidentielle américaine de 2024.
Et pourquoi je pense que c'est important, même si je ne suis pas américain. Cet essai est destiné à mes amis et aux démocrates ou progressistes curieux de comprendre mieux l'autre camp.
Il existe une tendance des deux côtés du débat sociétal et de l'arène politique à voir l'autre camp comme totalitaire, fasciste, raciste, ... ou, en bref : Hitler.
Je peux aussi tomber dans ce raccourci, mais au lieu d’Hitler, ce serait Mao ou Staline, bref, communiste. Mais là, on parlerait des dirigeants politiques, pas de leurs électeurs. Je comprends que les personnes qui soutiennent Kamala Harris et les Démocrates ont de bonnes intentions, mais ils doivent aussi respecter ceux qui soutiennent Trump et les Républicains. C'est le premier principe de la démocratie. Si les droits démocratiques ne s'appliquent pas à un politicien ou à un parti avec lequel vous n'êtes pas d'accord, vous ne croyez pas en la démocratie. L'objectif de cet essai est d'améliorer la compréhension entre les deux camps plutôt que de recourir directement à la réduction ad Hitlerum et de réduire la polarisation qui s'est accrue depuis la création des réseaux sociaux il y a environ 15 ans. J'espère que l’on pourra bientôt revenir à un débat plus sain où les idées sont au centre.
J'ai une véritable aversion pour les médias traditionnels biaisés, plus poétiquement appelés ‘legacy media’. Par-là, je veux dire les institutions médiatiques qui dominaient avant l'ère de l'information. On peut comparer cela à prendre la pilule bleue ou la pilule rouge. Ou vous faites confiance aux médias traditionnels et pensez qu'ils ont souvent raison et rapportent correctement les informations. Ou vous avez pris la pilule rouge, comme Néo, et vous voyez qu'ils sont biaisés et ont un agenda qui prime à leur neutralité, vous voyez à travers La Matrix. Comme la plupart des choses ne sont pas noir ou blanc, l'analogie de la pilule bleue ou rouge est un spectre. Ce qui signifie que vous prenez la pilule magenta, qui varie entre le bleu et le rouge. Mais en fin de compte, nous sommes surtout bleus ou surtout rouges. Je développerai cela dans un autre essai, une autre fois, mais je crois que l'on naît avec une tendance claire à pencher à gauche ou à droite et cela a à voir avec l'évolution. J'y reviendrai.
En parlant de prendre la pilule rouge, si c’est celle que tu as prises, te souviens-tu du moment de prise de conscience où tu as ressenti une dissonance cognitive au contact des médias traditionnels qui t’a fait remettre en question ta perception du monde ?
Les médias traditionnels sont entièrement dominés par certaines idéologies et partis politiques et le rejet de ceux qui ne pensent pas comme eux. Cela se produit de manière ‘soft’ dans le monde occidental, si je me permets de généraliser à partir des actualités et des médias que je consomme en Suède, en Belgique, en France et aux États-Unis. Et cela se produit évidemment de manière ‘hard’ dans tous les États totalitaires.
Donc, oui, je suis biaisé à propos des médias biaisés !
La différence entre les personnes et le système.
On peut trouver Donald Trump et Kamala Harris, en tant qu'individus, attirants ou repoussants, mais ce n’est pas ça qui devrait décider d'une élection présidentielle. Des facteurs comme leurs accomplissements, leur entourage et leur parcours de vie sont plus importants car ils forment la base des décisions qu'ils prendront en tant que dirigeant.
Kamala Harris a participé aux primaires démocrates de 2020 et, parmi les quelque 20 candidats, elle a été la première à abandonner la course. Elle a obtenu 844 votes sur 37 millions et malgré ça elle a été choisie par Joe Biden comme candidate à la vice-présidence. Étant donné qu'elle est une femme de couleur, elle a été désignée selon l'idéologie DEI (Diversité, Équité, Inclusion) qui fait partie de l'ADN du parti Démocrate. L'idéologie DEI fonctionne aussi à l'envers, quand à l’élection présidentielle suivante, Kamala Harris a choisi un homme blanc comme vice-président. C’est difficile à croire que Tim Walz était le meilleur choix pour ce poste !
Il est maintenant clair pour tout le monde, même pour les médias traditionnels, que Joe Biden souffre d’Alzheimer, ou en tout cas d'une diminution cognitive depuis des années. Malgré cela les démocrates ont choisi d'attendre jusqu’après le premier débat présidentiel avant de soudainement décider qu'il n'était plus apte à la course à la présidence. L’élection n’étant que trois mois plus tard, il n’y avait plus le temps d'organiser une primaire et donc la candidate démocrate n'a pas été choisie démocratiquement ! Elle a été désignée en coulisse par les membres les plus influents du parti.
De l'autre côté, Donald Trump, bien qu'il ne fît pas partie du Parti Républicain à l'époque, a commencé son parcours politique en 2015 en défiant les quelque 20 candidats des primaires républicaines. Il a dans un premier temps reçu le soutien du mouvement Tea Party avant de créer son propre mouvement, MAGA (Make America Great Again). Ce mouvement populaire est la raison de son élection en 2016. Depuis cela MAGA à grandi en 2020 et plus encore en 2024.
D'un côté, une candidate démocrate sans légitimité populaire et entièrement façonnée par le parti. De l'autre, un candidat républicain dont le parcours politique a débuté par un mouvement populaire qui n’a fait que grandir ces dix dernières années. Ce mouvement a transformé le Parti Républicain.
Donald Trump a cinq enfants et dix petits-enfants. Il travaille avec trois de ses enfants adultes. Kamala Harris n'a pas d'enfants. Elle s'est mariée en 2014 avec un homme qui avait déjà deux enfants, alors âgés de 15 et 20 ans. Je ne juge nullement le choix d'avoir ou non des enfants, sauf quand il s'agit de politiciens de haut niveau. Je trouve que cela devrait être un critère car ils vont prendre des décisions qui affectent la vie de millions de personnes. Vous devez savoir ce que cela signifie vraiment d'élever des enfants et de s’inquiété de leur bien-être, de leur avenir, de leur sécurité.
Je considère aussi qu'il devrait y avoir une sorte d’examen, de test de connaissances pour pouvoir prétendre devenir un politicien à l’échelle nationale. Si tu ne peux pas localiser un pays sur une carte, tu ne devrais pas pouvoir le bombarder ! Il faut passer des cours pour être barman ou chauffeur de taxi, mais pas pour être politicien. Ce n’est pas logique.
Trump et ses alliés politiques, Tulsi Gabbard, Elon Musk, JD Vance et Robert Kennedy Jr ont fait campagne intensivement pendant de nombreux mois. Ils ont participé à un nombre incroyable d’interviews, souvent longues et non éditées, des réunions publiques et des rallyes, précisant leurs idées, rencontrant les électeurs et expliquant leurs parcours de vie et leurs objectifs communs.
Joe Biden a annoncé son retrait de la course avec une courte annonce sur X et il a à peine soutenu Kamala Harris lorsqu'elle a été désignée comme candidate à sa place. Kamala n'a donné aucune interview formelle ou fait de conférence de presse pendant 75 jours d’affilé après sa désignation comme candidate. Ce n’est pas ça le processus démocratique.
La gauche crie au fascisme de manière Pavlovienne tout en prônant la censure, la cancel culture et la guerre judiciaire.
Différents mouvements, partis et organisations de gauche propagent l'idéologie DEI, le wokeism et la cancel culture. Ils divisent et fragmentent la société en groupes de victimes de plus en plus petits qui sont encouragés à exiger leurs droits victimaires au détriment des autres groupes. Il y a de bonnes intentions en ce qui concerne la protection des minorités et le soutien aux groupes les plus faibles, mais ils ont poussé le pendule idéologique si loin que ça en est devenu insoutenable. Le résultat des élections américaine et le verdict du peuple en est la preuve évidente. Donald Trump n’a pas seulement gagné l’élection, il a aussi gagné le vote populaire et son parti à la majorité au Sénat et la Chambre des représentants. Il a également emporté l’ensemble des sept ‘swing states’, les états qui peuvent changer de majorité d’une élection à l’autre.
L'évolution idéologique de la gauche a ouvert la porte à leurs méthodes de guerre judiciaire, de de censure cachée ou ouverte, de la suppression des libertés individuelles et de la réduction Ad Hitlerum de leurs opposants. Ils veulent une société basée sur l’égalité de résultats pour tous, mais c’est l’égalité d’opportunités qui crée la spirale positive du développement des sociétés. Le capitalisme n'est pas parfait et, par le passé, le pendule capitaliste a oscillé trop loin, mais c'est ainsi que se développent nos sociétés: deux pas en avant, un pas en arrière.
J'ai écrit 'L’équipe Trump' car son team est la raison principale qui me donne un espoir de changements positifs durant ce mandat.
Robert Kennedy Jr a une expérience de vie idéale pour s'attaquer aux énormes problèmes de santé qui affectent la population américaine.
Tulsi Gabbard a un long parcours militaire et veut mettre fin aux guerres inutiles alimentées par le complexe militaro-industriel.
Elon Musk, qu'on l'aime ou pas, est quelqu'un qui pense grand et c'est un plaisir de suivre le programme spatial Starship. Il n'a pas qu'une seule histoire de succès de création d'entreprise, mais au moins cinq. Son Asperger le rend, pour certains, difficile à comprendre ou à apprécier. La biographie écrite par Walter Isaacson offre de nombreuses clés pour le comprendre.
La spécialité d'Elon Musk est d'optimiser la production, que ce soient des voitures, des fusées, des tunnels ou des robots. Il est le choix parfait pour diriger le nouveau département d'efficacité gouvernementale. La Suède, la Belgique et bien d'autres pays auraient vraiment besoin de suivre l'exemple. Cela semble fonctionner en Argentine avec Javier Milei qui est président depuis un an et a commencé à réduire la bureaucratie et les dépenses gouvernementales inutiles. Et cela à la tronçonneuse! C’était juste son slogan de campagne.
Le vice-président JD Vance, avec son franc-parler et son naturel, a devant lui une grande carrière politique qui pourrait un jour le mener jusqu’au poste de président des Etats-Unis. Il a quarante ans, est père de trois enfants et a grandi dans une famille "white trash" éclatée. Il y a huit ans, il a écrit son autobiographie "Hillbilly Elegy" racontant son enfance et l’histoire de sa famille. Livre écrit bien avant qu'il ne puisse même rêver de devenir sénateur, encore moins vice-président. C'est un livre puissant qui raconte une histoire touchante.
Kennedy, Gabbard et Musk ont été démocrates jusqu'en 2024, Mais cette année, tous trois ont décidé qu'ils ne pouvaient plus soutenir ce parti qui s'est déplacé vers l'extrême gauche, tandis que leur propre idéologie est restée inchangée. La gauche démocrate jadis libérale s’est radicalisée. Ma sensibilité est un mélange de libertarianisme et de conservatisme avec certaines valeurs de solidarité étatique et, pour moi, le Parti Démocrate actuel et ses équivalents européens sont des forces destructrices.
Des tendances politiques importantes qui se propagent dans le monde entier.
L'Europe importe depuis longtemps la culture américaine ainsi que ses choix sur les questions sociétales. La direction politique que va prendre les États-Unis dans les années à venir affectera sans aucun doute l’évolution de l’europe.
Les réformes politiques américaines auxquelles nous pouvons nous attendre incluent des changements visant à améliorer la santé publique et à réduire l'influence des grandes industries alimentaires et pharmaceutiques, ainsi que des efforts significatifs contre l'addiction et les problèmes de drogue, avec un focus sur la prévention et la réhabilitation. Robert Kennedy Jr n’a pas connu que l’assassinat de son oncle JFK, mais aussi de son père RFK lors de la primaire démocrate de 1968. Kennedy Jr avait 14 ans et sombrera dans l’héroïne à 15 ans. Il sera toxicomane pendant 14 ans avant de trouver la sobriété et une riche carrière entre autres dédiée à la protection de l’environnement. À maintenant 70 ans il a une condition physique impressionnante, d’autant plus en contraste avec un nombre certain de ses homologues ministre de la santé européens!
Les régulations de plus en plus nombreuses qui étouffent le développement technologique et l'entrepreneuriat doivent être minimisées. Les dépenses publiques doivent être largement réduites par une effectivisation de la bureaucratie, les fonctions gouvernementales non nécessaires doivent être supprimées et les projets absurdes et inutiles doivent être abandonnés.
L'équipe de Trump travaillera pour la préservation des liberté individuelles et une liberté d'expression accrue, espérons-le, en démantelant l'appareil de censure qui s'est développé en secret ces dernières années.
Ils souhaitent réduire les directives fédérales sur les politiques de santé et donner plus d'autonomie aux états. Ils veulent démanteler les projets activistes DEI au sein de l'État et du système éducatif, soutenir et développer les politiques familiales ainsi que promouvoir le bon sens et les valeurs chrétiennes.
Ils ont l'intention de réformer la politique migratoire intenable et incontrôlée qui a déstabilisé les États-Unis et les pays européens. Ils essaieront de mettre fin aux guerres en cours et d'éviter d'en commencer de nouvelles.
Les années 1920 après la première guerre mondiale ont donné naissance à un âge d'or de grand développement économique.
Un siècle plus tard, il pourrait y avoir un nouveau ‘Roaring Twenties’ dans cette seconde partie de la décennie. Mais n'oublions pas comment cela s'est terminé en 1929 ! D'un autre côté, il ne peut y avoir d'âge d'or sans temps difficiles avant et après...
À ce propos… L'intelligence artificielle générale, AGI, devrait être créée avant la fin de la décennie selon la plupart des chercheurs en IA. Cela créera-t-il un âge d'or permanent ou la fin de l'humanité ? Cette question me passionne, j’y reviendrai dans un prochain essai!
Merci de m'avoir lu. Avec tout mon amour, que nous soyons d'accord ou non.
Nicolas Debot, le 6 décembre 2024.
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